Prix Talents de Femmes 2018
Prix Talents de Femmes 2018
La 10ème édition du salon Talents de Femmes a eu lieu les 17 et 18 novembre 2018
à la salle Olof Palme La Rotonde Béthune.
Du 14 septembre 2018 au 18 novembre 2018 le club de Béthune dans le cadre de son prix
Talents de Femmes a été partenaire de l’exposition au Musée d'Ethnologie Régionale,
Chapelle Saint-Pry, rue Saint-Pry à Béthune :
« Les artistes de la Grande Guerre »
Cela fait maintenant 100 ans que la Première Guerre mondiale est terminée mais il reste
le souvenir des douloureux moments qu’ont vécus nos aînés.
Il subsiste beaucoup de traces de cette grande guerre et nous vous proposons de les évoquer
au travers de représentations artistiques originales signées Jonas, Mayeur ou encore Faivre,
mais aussi par le biais d’œuvres contemporaines réalisées par des artistes
concourant au prix « Talents de Femmes ».
Venez découvrir cette période de notre Histoire, où les talents
des Artistes d’hier et d’aujourd’hui se croisent, à la fois émouvants et provocateurs,
pour rappeler le lourd tribut payé pour la victoire.
Les oeuvres ont été créées selon le thème
« Hommage artistique aux Femmes de la guerre 14-18 »
Ce thème est choisi cette année pour célébrer la fin du centenaire de la guerre 14-18 en hommage à Suzanne Noël,
fondatrice du Soroptimist en France et en Europe. Elle fut pionnière de la chirurgie esthétique
au service de la réparation des «gueules cassées».
Les femmes de soldats mobilisés assument les fonctions de chef de famille. La loi du 3 juin 1915 leur transfère ainsi la
puissance paternelle pour la durée du conflit. Elles doivent également subvenir seules aux besoins du foyer, non sans
difficulté. Dans les campagnes, 850 000 femmes prennent la tête de l'exploitation agricole de leur époux, auxquelles
s'ajoutent les 300 000 épouses d'ouvriers agricoles privées du revenu de leur mari.
En ville, les emplois laissés vacants par les mobilisés, ainsi que le développement des industries de guerre,
permettent aux femmes d'accéder à de nouveaux secteurs économiques.
Plus qu'une entrée des femmes dans le monde du travail, la Grande Guerre a donc marqué
une redéfinition des rôles et une ouverture de certains secteurs de l'économie à la main d'œuvre féminine.
La présence de femmes dans les usines de guerre ou dans des postes traditionnellement dévolus aux hommes
est valorisée durant le conflit, comme une participation directe à l'effort de guerre.
« Munitionnettes », pompiers ou aiguilleuses de chemins de fer font l'objet d'articles et de reportages
photographiques qui leur confèrent une visibilité publique nouvelle.
Pour autant, les représentations et les discours mettent très majoritairement en scène des femmes
cantonnées dans leur rôle traditionnel de mères aimantes, d'épouses fidèles ou d'infirmières compatissantes.
On note également une méfiance envers les femmes qui semblent jouir d'une plus grande liberté.
Elles sont soupçonnées de dilapider l'argent du foyer, d'entretenir des liaisons adultères et,
d'une manière générale, d'avoir une conduite inconvenante.
Beaucoup d’artistes hommes sont mobilisés pour défendre leur pays soit en étant envoyés au front ou
en étant utilisés pour leurs talents artistiques, pour le camouflage, pour valoriser par les images
la vertu militaire, pour témoigner des ravages de la guerre, pour servir la propagande.
L’art a célébré le courage, la douleur, le patriotisme et le sacrifice de soi
mais essentiellement pour les hommes.
Qu’en est-il des femmes, des femmes « artistes » ?
Quel regard les artistes de l’époque ont-ils posé sur les femmes
de la guerre 14-18, sur leur rôle dans le conflit ?
Et vous aujourd’hui quel regard leur portez-vous ? Quel hommage leur rendez-vous ?
Le jury et les votes du public ont décerné le prix à Mme Aurélie FRUCHART pour son oeuvre:
L'amour d'une femme
J'ai représenté une œuvre florale en plusieurs parties subjectives.
J'ai voulu raconter l'amour, et le dévouement d'une femme pour son mari soldat.
La beauté, le glamour de ces femmes dans toute leur simplicité.
J'ai voulu rendre hommage à "Suzanne Noël" avec le choix des couleurs et des fleurs.
Le métier de "Suzanne Noël" la 1ère femme chirurgienne esthétique qui réparait
les gueules cassées sur les champs de bataille.
Je voulais relater la violence et l'austérité de cette guerre par le choix des couleurs
et des seringues remplies de colorants rouges donnant l'effet de balles.
La laine noire qui montre la déchirure de cette guerre sanglante.
Aurélie Fruchart
Voir toutes les oeuvres qui ont été créées
Voir la présentation de l'oeuvre